Un guide de
la Collection
Évolutions et Futurs
du Réseau Internet

Mise à jour : Oct. 1996
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Sommaire
Internet & WWW
En France...
Le Web
Outils du Net
Internet & L'Entreprise
L'Intranet
Guide Développement
Perspectives
Contenus/Services
Bibliographie


  • L'évolution des Interfaces et des Contenus



  • Autoroutes de l'Information, transmission de données et de programmes à hautes vitesses... la nouvelle donne technologique, a déjà des incidences comportementales... De nouveaux produits et les modes d'information et de communication préfigurent la sociétét de l'information, à savoir un monde connecté pour leà l'aube du XXIè,me siècle.

    L'internet est dès à présent un vaste marché économique et technologique, ou les enjeux sont mondiaux.

    Cette dernière partie tente, sinon de prévoir un peu le futur, de présenter quelques une de ces évolutions majeures déjà perceptibles.


    A suivre de près donc...


    Vers les Autoroutes de l'Information

    Aux États unis comme en France, Internet annonce et matérialise déjà aujourd'hui ces autoroutes de l'information, métaphore que l'on doit au Vice Président américain Al Gore.
    Ses visions s'articulaient autour de la création d'une nouvelle infrastructure de communication, des artères de circulation de données à très hautes vitesses, qui devaient permettre des applications et services facturables, notamment la vidéo interactive.

    Les visions d'Al Gore, ont été servies par la maturité du réseau Internet, sorti après 1990 d'une utilisation strictement scientifique ou universitaire, doté d'applications performantes. Son ouverture au grand public, et sa médiatisation à l'excès... ont concrétisé immédiatement l'effervescence autour des projets d'Autoroutes de l'Information'. Mieux, il en est devenu le laboratoire d'expérimentations permanent : les services d'informations sont aujurd'hui bien réels, et leur nombre ne fait que de croître.


    En France

    En France, l'État est initiateur d'un programme de consultations et de sélection de projets. Signalons l'un d'entre eux, Inforoute, plateforme d'utilisation et de creation de services autour du réseau Internet.

    Autoroutes de l'Information & Internet

    Le concept est devenu réalité avant même que le premier câble officiel n'en soit posé!

    Si aujourd'hui encore, la structure actuelle d'Internet, composée de multiples réseaux informatique, est encore disparate (Un utilisateur se connectant d'une machine à une autre emprunte sans le savoir des réseaux a faible, moyenne et grande vitesse, se connectant successivement entre l'origine de la connexion et sa destination finale), le véritable projet des autoroutes de l'information consiste maintenant dans cette adaptation du réseau à ce traffic planétaire et à ses nouveaux consommateurs. La réflexion porte donc autant sur les infrastructures que sur les interfaces d'accès aux informations.


    Les oracles d'un avenir télécommutant placé sous le signe de l'échange de programmes vidéo commerciaux, ont aussi pris conscience de l'existence du réseau d'information, adaptable dans ses infrastructures et ses applications aux nouveaux besoins de la 'société de l'information'. Cependant, pour le particulier comme dans l'entreprise, la machine, et plus encore, le moyen de contact avec ces information, celui qui permettra d'entrer sur les autoroutes et d'accéder aux services d'information sera t-il le terminal ou l'ordinateur? un téléviseur? un super minitel?...

    Évolutions Technologiques

    L'évolution des technologies, et leur diffusion,sont considérablement activés par la croissance du réseau Internet, et par l'apparition de nouveaux consommateurs: grand public et professionnels. l'évolution du parc de machines et des taux d'équipements permet de comprendre une évolution réelle, malgré les coûts encore important des équipements. Plus puissants, équipés plus systématiquement du modem nécessaire à la communication, d'un CD-ROM (autorisant des connexion 'mixtes' -internet + contenus sur le CD -), ils sont indispensable à l'accès du réseau. L'outil de travail bureautique et ludique acquiert une diffusion de masse.

    A vrai dire, l'idée initiale des 'autoroutes de l'information' est cette infrastructure de communication de programmes audiovisuels. Il s'agissait de prolonger et de renforcer les réseaux cablées. Cela faisait donc une hypothsèe technolologique construite autour du téléviseur (cable - tv - cd video - informatique), auquel s'ajoutaient les applications télématiques et domotiques.
    En chemin, la réalité d'Internet, réseau d'information, déjà cappable d'adresser et de router des paquets de données, déjà transmetteur de sons et d'images (fut-ce à vitesse réduite...) a modifié, ou complété ce schéma.

    Internet, apporteur d'informations et bientôt de programmes, sons et images, rencontre l'informatique, comme lieu et moyen de traitement d'information, instrument de restitution et de stockage de l'information. A terme, le modèle d'utilisation deviendra cependant moins informatique qu'applicatif pour le grand public, gagnant en facilité d'utilisation. Des interfaces de consultations simplifiées, un terminal domestique dédié, qui donne accès en permanence ou instantanément au réseau pour accéder à l'ensemble des services commerciaux, culturels, personnels (banques, supermarché, télévision, fichiers personnels, jeux, musique...)...

    De la "Top Box" au Network Computer

    Le débat, industriel, s'est beaucoup focalisé sur la question de la "Top Box" : quel sera (demain) le poste de consultation des nouveaux services à valeur ajoutées, notamment pour le particulier? En clair, mettra t'on un micro ordinateur dans la television ou le contraire? Programmes vidéos et services, ou services d'informations y compris programmes audio-visuels? L'enjeu est industriel, le renouvellement des équipements domestiques, et marquera en profondeur la réflexion sur les services d'informations culturels et les modes de consultation, de consommation grand-public.

    Né en 1995, le concept du Network Computer ou Terminal WEB implique tous lees acteurs industriels (Providers, Fabriquants Electronique grand-Public, Constucteurs informatiques, Logiciel, opérateurs télécoms...). Les Business Units de l'Internet, chez les constructeurs traditionnels (DEC, Oracle, IBM) et les nouveaux entrants telecom (ATT) ou logiciels (Netscape, Miscrosoft) ont pris une part active dans le co-développement et la spécification de ces nouveaux horizons, concevant notamment les Terminaux Web et serveurs de demain... L'enjeu : automatiser, démocratiser et simplifier l'accès; au réseau permet d'atteindre un marché de masse. Solution : un périphérique économique, prête à brancher! Une sorte de "Minitel Web" ou de super "Décodeur" TV/Cable..

      Concept : Le network Computer (NC) est un terminal d'accès à l'information facile à utiliser, bon marché et d'une maintenance très simple. Le NC ne remplace pas le PC bien que sa conception lui permette de supporter les utilisations les plus courantes d'un PC, notamment grâce à des applets Java : traitement de texte, tableurs, applications propriétaires, courrier électronique, Internet... De nombreux modèles de NC intégreront des lecteurs de cartes à puce, cappable d'assurer la sécurité des communications personnelles et du commerce électronique. Techniquement...Le network computer, ordinateur économique est un terminal incorporant les principaux outils de navigation et de consultation en mémoire, et communicant avec le réseau pour échanger ou tranférer des donnéses stockées sur des serveurs distants. C'est donc un schéma client serveur parfait. Intégrant le logiciel Java et Javacript, Network Computer télécharge les principales applications dont l'utilisateur, particulier ou professionnel, peut avoir besoin.
    • Oracle a proposé dès mars 1996 le premier de ces terminaux. Un prix inférieur à 500$ (d'ou le nom de 'PC-500$'), pour un ordinateurs dédié à l'accès au réseau.
    • Fin 1996, Philips crée la "télévision Internet" appelée Terminal TV Internet Magnavox, pour le marché américain. Elle donne accès à l'Internet grâce à une prise reliée au réseau téléphonique et est vendue 329,95 $.Philips cible environ 40 millions de foyers américains tentés par un tel engin pour accéder à l'Internet depuis le salon sans pour autant à avoir à investir dans un ordinateur complet.
    • À le fin de 1996, d'autres Network Computers, notamment "Network Station" d'IBM, sont destiné aux grandes entreprises, et proposés au prix proches de 700 $. Bâti autour d'un processeur PowerPC 403, le Network Station sera fourni avec le Navigateur 3.0 de Netscape et la machine virtuelle Java de Sun. Il comportera 8 Mo de Ram, un clavier, une souris et des connections Ethernet ou Token Ring mais pas de moniteur. Il permettra aux utilisateurs d'accéder à des applications résidants sur des serveurs de PC, des RS/6000, des AS/400, des S/390 et même des mainframes.
    Le Network computer est-il une révolution annoncée? Ce terminal à tout faire, qui stocke pour vous les principaux programmes, séquences sonores, films vidéos, et comptabilise les transactions que vous réaliserez sur l'infosystème... Les prix, entre 500 et 700 $ peuvent paraître élevé en comparaison d'un PC Pentium d'entrée de gamme (1000 $) plus performant. Cependant, les constructeurs de matériels informatique (SUN, Apple, Digital, IBM...) intègrent en amont une partie des services et des couts logiciels. Quoiqu'il en soit, les Network Computers relancent l'équipement informatique des entreprises et des ménages, et stimulent la course à la commercialisation de puissants serveurs... et services à valeur ajouté adaptés aux nouveaux réseaux!

    Quelle que soit cette 'top-box', elle ne se définira et ne fidélisera que par rapport à l'ensemble des contenus et services qu'elle véhiculera, en complémentarité ou en complément des biens et services, culturels tout d'abords, consommables ensuite.

    • Réseau à grande vitesse : Le réseau est encore lent, particulièrement:
      • les liaisons entre le particulier et les points d'accès au réseau... Les lignes téléphoniques (RTC) standard ont actuellement une limite théorique de 26 à28 k bauds (200Ko/min.).
      • Les noeuds de communication historiques sur le backbone
      Or, images et sons doivent circuler, sans dégradation de qualité, instantanément, pour permettre de développement des nouveaux services grand public, notamment la télétransmission (le télé-achat) de produits culturels audios et vidéos, imprimés... La généralisation des Intranet suppose également une rapidité accrue.

      Un RTC àç haute vitesse :
      A travers le RTC (AT&T développerait un nouveau standard de transmission numérique via RTC capable d'atteindre 800Ko/sec...). En France, le CNET expérimente (en 1996) la technologies ADSL, utilisant le RTC traditionnel à une vitesse de 4/8 Mbs par secondes. Cette vitesse, garantie, est obtenue grace à l'emploi de modems spécifique, et d'une modulation de fréquence beaucoup plus élevée à travers le réseau (100-1100 KHz contre 0-4 KHz habituellement). Bell Canada expériment des liaisons RTC à 1.5 Mbs.
      Alternativement:

      • Numeris,
      • Les liaisons spécialisées, notamment le Cable video
          Câble vidéo et réseau informatique : Un mariage original
          À l'instar de Multicable-Cybercable en France, la plupart des compagnies de câblo-distribution expérimentent des systèmes par câble coaxial branchés à des câble-modems. La vitesse de transmission atteint 1,25Mo/s. Un fichier d'un Mo met alors moins d'une seconde pour parvenir à destination... contre 1heure à 14400 bps, 25 minutes a 28800... Cela permet d'envisager la transmission mixte d'images animées et de services d'information complètement interactifs.
          Avec le câble vidéo, l'autoroutes de l'information existe enfin... avec ses péages.

          La déreglementation actuelle permet aux opérateurs câbles de se positionner sur de nouveaux types de services : téléphonie, transmission de données, télé-services, réseaux dont Internet. Conçus pour la transmission de programmes (vidéos) à hautes vitesse, couplé aux transactions de données du réseau Internet, les réseaux câbles offrent une alternative séduisante à au développement de nouvelles infrastructures dédiées aux autoroutes de l'information

      y
    • Les ondes (micro-ondes ou satellites),
    laissent espérer un réseau de plus en plus rapide pour les utilisateurs particuliers. La montée en puissance des communications mobiles (actuellement à 9600 bps) ajoute des perspectives nouvelles, via les téléphones portables ou des micro-ordinateurs et PDAs (assistants personnels).

    Ces viteses sont notamment a mettre en relation avec le développement rapide de moyens de commerce électronique, et bientôt de services 'pay per view' ou 'media on demand', notamment transmissions video, télé-achat de CD-Audios, programmmes, séquences numériques... En attendant l'Internet par satellite.

    De telles vitesses de transmission autorisent de nouveaux types de services, affranchissant l'Internet, et le WEB de son défaut de jeunesse, la lenteur du réseau, le dotant d'une richesse de présentation et d'animations qui le rendra comparable à aux CD-ROMs... Nous allons certainement vers les 'CD ROMS en ligne' alors..

    Internet et ses frères
    La mise en place de nouveaux équipements de réseaux par des opérateurs privés, sorte de 'privatisation de l'Internet', contribue à améliorer les vitesse d'accès. Aujourd'hui, la plupart des liaisons entre opérateurs privées et backbones supportent actuellement des transmissions comprises entre 56 kbs et 1.5 mbs. Entre backbones nationaux ou continentaux, les liaisons s'établissent entre 1.5 mbs et 45 mbs. Le backbone principal, aux État-Unis supporte aujourd'hui 45Mbs (45 mégabits par secondes).

    Satellite et RTC : L'alternative
    En 1996, MDS et ASI ont réalisé les premiers raccordements professionnels vers lle réseau Internet, sans câble à un débit de 34 Mb/s. Ce très hauts débits, une solution de connexion permanente au réseau, et une desserte régionale (Autour de Lyon (60 km de rayon) semblent prometteurs. (Ces pistes de développement rejoignent celles des liaisons Satellites en direct(voir PC Direct).

    Destiné aux entreprises, et dans l'avenir également aux particuliers, ce schéma peut permettre de bénéficier d'une connexion permanente très rapide, pour un coût plus faible que les solutions par câble, particulièrement dans des régions non-cablées. Le système est basé sur l'Hypercable, une innovation de la société MDS Lyon ; l'Hypercable permet la distribution de plus de 1.000 canaux numériques (TV, data, ...), sans câble sur des distances de plus de 60 km, par un signal transmis par émetteur omnidirectionnel de faible puissance, à partir du fournisseur d'accès Internet.
    Coté client, il est alors nécessaire de décoder ce signal à l'aide d'un récepteur satellite numérique classique, ensuite transmis vers le réseau local.

    Lors d'une consultation WEB, ou pour tout mécanismes d'émission, le transfert des données émises s'effectue par une connexion RTC, Numéris ou éventuellement par radio point à point 2 Mb/s. Le système repose donc sur la combinaison de ces deux mécanismes de transferts de données, qui doivent être parfaitement synchrônes pour que la communication soit transparente.


    La sécurité


    • Le réseau nécessite impérativement une sécurité accrue, pour garantir Celles-ci sont aujourd'hui pénalisées par cette sécurité insuffisante, notamment dans l'encryptage des données privées (numéros de cartes bancaires, dossiers d'entreprises...).

      Aujourd'hui:

      • Les banques et les organismes de crédits investissent dans la recherche et la mise en place de caisses et organismes de perception/redistribution des transactions. Ainsi, de VISA, ou d'organismes mettant en place des services de micro-commerce (paiement sécurisé et transactions par 'porte-monnaies' électroniques, pour de faibles montants).
      • La recherche en informatique se porte sur l'encryptage et la sécurisation des échanges. Notamment, les 'tunnels' informatiques (tunneling). Il s'agit ni plus ni moins que de crypter un ensemble de données avant transmissions entre deux points du réseau public. Ainsi, le réseau public transmet des volumes d'information inutilisables par des tiers. Une fois la transmission sécurisé, les échanges de type INTRANET peuvent prendre place sur le réseau public sans crainte d'indiscrétions. Les firewalls garantissent également l'entreprise contre toutes agressions exterieures, notamment sur son propre réseau de données, s'il est interconnecté avec le réseau mondial.
      • De nouveaux réseaux : les Opérateurs Telecom : Sprint Telecom crée en 1996 un réseau de type dial-up nouveau. Ce réseau, sécurisé de bout en bout, le Sprint Intranet Dialup Service, garantit aux utilisateurs un accès sécurisé (authentifié), plus rapide que les transferts par paquets traditionnels, et des informations spécifiques.
        Un réseau tel que celui-ci augure un ensemble de lignes spécifiques, à hautes vitesses, dédiées aux accès de type Intranet, fonctionnant selon des protocoles similaires à ceux de l'Internet, mais sur des backbones IP réservés.

    Marchés et Acteurs Economiques

    Le réseau informatique est aujourd'hui banalisé, vulgarisé, modernisé, et s'adapte sur le plan technique et sur le plan économique aux enjeu de création de contenus et de services à valeur ajoutés.
    La promesse d'un immense marché, véritable relais des activités traditionnelles, est annoncée par des manoeuvres industrielles rapprochant les acteurs majeurs de l'industrie informatique, des télécommunications des industries du cinéma et de l'édition. Le 8 fevrier 1996, aux États-Unis, le Telecommunication Act, autorise les opérateurs américains a opérer les fusions et rapprochements nécessaires au développement de ces marchés. Il consacre un démantèlement complet du marché des télécoms américaines.

    Aujourd'hui, au delà de ces promesses technologiques et culturelles, l'immense feu d'artifices de services et de contenus destiné au grand public, quel est déjà le marché de ces technologies, ainsi que des 'multimédia' en général?

    Consommateurs

    Les utilisateurs : 40 à 50 millions d'utilisateurs se sont raccordés au réseau dans le monde. Ils recherchent désormaisun des services, locaux et personalisés (services d'information, de télé-achat, d'informations de proximité) même si le mirage de l'information du monde joue également.

    En France, le marché potentiel immédiat est sans doute de 6 à 8 millions d'abonnés à à de tels services ou à des providers locaux (actuellement 50.000 en Franceà) compte tenu d'un parc de 5.5 millions de micro-ordinateurs personnels en France. (69% professionnels/31% particuliers). L'activité de commerce éléctronique, prolongement du télé-achat dans des biens matériels ou culturels (films, enregistrements musicaux...) se fondera sur ce marché de consommateur.

    Editeurs et Opérateurs

    De nombreuses mutations économiques et industrielles accompagnent la croissance.

    Services en Lignes : marché d'accès avant d'être marché de services.

    Le marché des services en lignes, longtemps monopolisé par Compuserve (4.3 million d'utilisateurs dans le monde, 430 000 nouveaux abonnés sur la fin de l'année 1995..., 600 000 abonnés en Europe...) , América Online (5 million d'abonnés), commerciaux, ou par des milliers de BBS hors circuits économiques explose littéralement, et les fusions-scissions (Matra-Hachette, Grolier, Bertelsman), fillialisation (AOL, Compuserve), les développement de nouveaux services... accompagnent la croissance d'Internet.

    Or, le marché des services en lignes, Internet ou traditionnels, reste encore aujourd'hui marché de conquête, de prestations d'accès. Aux investissements en production de contenu, s'ajoute le poids d'investissements techniques. L'ensemble subit la baisse générales des prix dans un marché fortement concurrentiel, en attendant une segmentation plus netteentre les l'activité d'accès, et les services de contenus.

    A terme, les prix de vente, étalés entre 50 et 150 F/mois, rémunère (mal) des services qui doivent tous miser sur la qualité d'accès, le support, des politiques de contenus et des instruments de fidélisations... et prendre aujourd'hui des positions de marché. A terme, l'action commerciale, la publicité, et des mécanismes de télé-paiements à l'acte ou sur des achats de biens et services via le réseau doivent rentabiliser ces investissements.

      A ce jour, il n'existe pas de service en ligne dédié aux professionnels. Les services en lignes généralistes séduisent bien-sûr les marchés professionnels, qui réalisent sur ces infrastructures la mise en place de leur propre aire d'information et d'échanges... en attendant la déferlante de services à forte valeur ajoutés.

    Le marché financier accueille donc avec prudence les alliances, financières, souvent éphèmeres ou vacillantes faces à à un marché balbutiant... mais accord à de nouvelles entreprises, tel que Netscape, une confiance immédiate, traduite par des cotations élevées.

    Réseaux et Télécommunications

    La multiplication des réseaux d'accès met en scène de nouveaux acteurs. Les traditionnels distributeurs d'eaux sont devenus canaux de distribution des informations, réseaux du cables ou de la téléphonie mobile. La dérégulation des télécommunications amène les fournisseurs de réseau téléphonique à intégrer toutes les dimmensions des réseaux d'information. AT&T, France Telecom, Deutsch telekom... pour n'en citer que quelques uns... Parions également sur l'arrivée prochaine sur ces marchés des transporteurs nationaux et régionaux, les réseaux de distributions, les médias, for de leur équipement et de leur connectivité interne, de leur réelle présence commerciale sur l'ensemble du territoire. Demain, NRJ, Carrefour et la SNCF intégrateurs/vendeurs de services sur Internet? Pourquoi pas...

    Ingénierie Logicielle

    L'ensemble des acteurs informatique lutte sur le terrain des interfaces: AOL, Compuserve, Netscape, SpyGlass, Mosaic... sans toutefois prendre d'avantages définitifs. Microsoft tente également d'imposer son Navigateur également. L'activité de service nouvelle, autour de la création de serveurs WEB est en plein essor, à l'instar de la croissance des service PAO il y a quelques années. De la plaquette d'information sur le WEB au conseil stratégique... tous les coûts sont permis...



    Coûts d'accès au Réseau


    Les tarifs d'accès au monde Internet, en général, et au World Wide Web ont considérablement baissé. Entre 1995 et 1996, la connexion dial-up est passées de 500 à 100 F environ. De nombreuses offres à prix cassées, (de 50 à 80 francs) sont également apparues, avec la multiplication des opérateurs d'accès et de services en lignes.
    Ces tarifs de connexion sont très proches de ceux pratiqués aux États Unis (de 10$ le mois d'essai à 19$ par mois...). Il faut d'ailleurs y noter la place importante des offres facturées au nombre d'heures consommées.

    En France, comme aux États Unis, plusieurs nouveaux modèles de facturation apparaissent, pour faire face à la concurrence agressive (voire destructive) des opérateurs entre eux et le nombre d'abonnnés croissant:

    • Internet à 0 Francs : En mars 1996, AT&T annoncait cinq heures d'internet gratuites pour tous ses abonnés. Acteur majeur des télécommunication (90 millions d'abonnés), le modèle proposé par AT&T, en complément d'offres plus traditionnelles (2.5 $ l'heure supplémentaire, 25$ par mois pour un usage illimité) repose sur la rémunération générée par le traffic téléphonique (entre le client final et les points d'accès), et des pourcentages à prévoir sur toutes transactions commerciales effectuées sur le réseau. Attention donc aux 'Baby Bell' et autres opérateurs européens, France Telecom é Deutch Telekom, qui tous misent de la même manière sur les revenus induits par une connectivité gratuite ou peu s'en faut. Les services (accueil et informations exclusives en ligne) compteront beaucoup dans la différenciation ce ces offres à 0 francs, notamment le besoin de créer des 'micro-communautées' d'utilisateurs.

      En France, plusieurs projets existent, et visent à proposer avant la fin de 1996 l'Internet gratuit au grand-public. Le modèle de rentabilisation économique repose alors sur la facturation aux entreprises des développements nécessaires à leur mise en visibilité sur Internet... En clair, l'activité d'accès, couteuse au fournisseur mais gratuite pour le client, est rentabilisée par l'activité de développement, facturée à l'entreprise.

      Il ne faut pas cependant oublier un paramètre supplémentaire... Pour séduire les entreprises, certains fournisseurs d'accès n'hésitent pas à proposer des services de conception et d'hébergement pour presque rien...

    • Internet, factué à l'acte : une facturation calculée comme celle du téléphone. Déjà, les formules de kiosque micro et télématiques en France illustrent un tel paiment à l'usage. De nouveaux logiciels destinés aux fournisseurs d'accès annoncent une facturation au volume de donnée transféré, ou à la 'distance' parcourue. Ainsi, le logiciel NETPRO (1996) annonce la facturation détaillée pour les consommateurs du réseau. Aux Etats Unis, UUnet Technologies et ANS proposent déjà ce type de facturation. A terme, l'utilisateur comme le fournisseur d'accès paiera donc le véritable coût de son usage de l'internet.
      Pour le particulier : choix d'un raccordement téléphonique traditionnel (RTC) à 14 ou à 28 000 bps, Numéris à 64 ou 128 000 bps, par cable vidéo (256 et plus). Il va de soi que l'accès au réseau suppose toujours un abonnement auprès d'un fournisseur d'accès. A ce jour, le cout d'un tel accès se situe entre 50 F/mois (RTC) et 500 F/mois (Numéris).

      Pour l'entreprise : lignes louées. A partir de 2500 F par mois, pour une liaison à partir de 64kbs. A ce coût, s'ajoute celui perçu par le fournisseur d'accès au réseau Internet.

    Le Kiosque

    La France a vécu avec le kiosque télématique un modèle unique, basé sur une tarification unique des communications téléphoniques, à Paris comme en région. Cette facilité a permi d'offrir à l'ensemble du pays l'accès aux services d'informations, notamment télétel. Outre cet accès, France Telecom gérait les ascpects liés à la facturation et au recouvrement. Enfin, ce modèle a permi le développement du commerce élèctronique. Il faut par contre prévoir dès maintenant que l'Information, elle même, sera de moins en moins gratuite, au fur et à mesure que les serveurs Web, à usage commercial, prendront le pas sur ceux des universités. Déjà le commerce sur le Web s'annonce, avec de nouvelles fonctionnalités en authentification et en autorisation, dont seront dotés les clients Mosaic/Netscape tout comme les serveurs Web.


    L'évolution des Interfaces et des Contenus

    Les Browsers

      De nouvelles technologies Java, (JavaScript...) annoncent de prochaines révolutions sur l'Internet, et le WEB. Les principales formes de consultation ou d'échange d'information du réseau Internet vont évoluer profondément : interactivité et cyber culture, télé-service et commerce électroniques, information 'pay per view', modèles transactionnels étendus...

    Avec les releases de Netscape 2, de Java, les Applets sur Netscape, les fonctionalités du Navigateur Internet Microsoft ajoutent au WEB des fonctionalités nouvelles, permettant notamment
    • L'image animée: vidéo, présentation assistée par l'informatique, animations défilantes ou mouvantes...
    • Le son : du simple gizmo sonores à la diffusion de programmes radio en continus...
    • L'interactivité : la possibilité de télé executer des applications à travers le reseau. Ce dernier point est particulièrement important dans la mesure ou il applique les principes du client-serveur, déportant sur la machine du client, le traitement ou la présentation des données. Des contenus nouveaux naissent aujourd'hui de ces nouvelles techologies de présentation de l'information.



    Suite: Services d'Information

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